Premier artiste français à être signé sur le prestigieux label Island Records, Charlélie Couture n’avait même pas encore atteint la notoriété qu’on lui connaît désormais. Aujourd’hui comme hier, celui qu’on avait appelé le rocker de Nancy, excelle à ciseler des chansons douces-amères autant qu’insolites et troublantes. C’est entre désespoir et dérision qu’il chante la vie au quotidien et les blessures de l’âme, par de magnifiques textes en rose parfaitement mis en musique. Avec sa voix grave et volontiers nasillarde, son curieux accent et son style novateur, il s’impose comme un phénomène à part dans la chanson française. Il n’est sans doute pas le seul à avoir voulu imposer un rock résolument littéraire mais il est un des rares musiciens à avoir pleinement réussi son pari. Son intransigeance artistique fait partie de son image de marque, elle a façonné son succès auprès d’un nombre grandissant de fidèles aficionados de tous bords. Aujourd’hui, Charlélie est New-Yorkais d’adoption, et la vie de cette ville l’a inspiré outre mesure ces dernières années. Dans son atelier de peinture comme dans son studio d’enregistrement, il est avant tout artiste. Charlélie est peintre avant d’être chanteur, poète avant d’être musicien. Dans un univers noir, il chante l’espoir et prône la tolérance. Charlélie Couture est-il également un artiste de jazz ? Par sa sensibilité écorchée, sa capacité de déguiser son travail complexe en improvisation, son phrasé bizarrement libre et enjoué, sans aucun doute.