Pianiste versatile, diplômée en ethnomusicologie, inspirée à la fois par Keith Jarrett, Herbie Hancock et Bill Evans, mais aussi par le jazz d’avant-garde et certains courants funk ou soul, Geri Allen s’avère par cet éclectisme représentative de sa génération. En partenariat avec les plus grands du jazz, elle a sorti des albums magnifiques, notamment en trio avec Charlie Haden et Paul Motian, ou encore avec Dave Holland et Jack DeJohnette. Ornette Coleman a fait appel a son talent exceptionnel autant que Lee Konitz, Kenny Barron, Oliver Lake, Lester Bowie, Arthur Blythe, Juliuas Hemphill, Wayne Shorter, Betty Carter, Charles Lloyd, Ron Carter, Tony Williams, Kenny Clarke, Steve Coleman, Dewey Redman, et dans un registre different Marianne Faithful, Bill Cosby et Joan Rivers. Geri Allen a assimilé toute la tradition du jazz, de Jelly Roll Morton à Cecil Taylor, avec un prédilection pour l’oeuvre de Thelonius Monk. Avec sa technique superlative, avec sa sensibilité rythmique exceptionnelle et son jeu lumineux, elle multiplie les projets exceptionnels. Admiratrice de Mary Lou Williams, elle a eu l’occasion d’incarner cette grande dame du jazz dans le film « Kansas City » de Robert Altman. Son talent à la fois délicat et puissant se révèle dans toute sa richesse dans ses performances solo. Son oeuvre solo la plus récente est une suite composée de main de maître, « Flying Toward the Sound » sur l’album « Refractions », une pure merveille justement saluée par la presse musicale internationale. La performance solo de Geri Allen est accompagnée d’une projection vidéo de Carrie Mae Weems, artiste, photographe et cineaste afro-américaine réputée.