Centre Culture Régional
Dudelange opderschmelz

1a rue du centenaire
L-3475 Dudelange

22.04.2011

20h00
opderschmelz

Ouverture des portes à 19h30

« Le jazz n’est pas pour Michel Portal un style parmi d’autres : c’est sa façon bouleversante de vivre la musique, de considérer ses autres expériences musicales et de les réinventer. » (Le Monde) Michel Portal s’est rapidement imposé comme l’une des figures les plus importantes de la musique d’aujourd’hui. De formation classique, couronné de prix internationaux, il est un clarinettiste remarquable dans l’ensemble du répertoire de l’instrument (Mozart, Brahms, Schumann, Berg). Accompagnateur au début des années 60 des grands chanteurs français comme Barbara ou Claude Nougaro, il adopte le jazz comme sa façon d'expression privilégiée, fonde ses propres groupes et joue avec e.a. John Surman, Jean-François Jenny-Clark, Joachim Kühn, Aldo Romano, Jack DeJohnette, Dave Liebman, Egberto Gismonti, Charlie Haden, Martial Solal. Toujours en partance pour les plus grandes salles de concert à travers le monde où il offre son jeu sublunaire, ce concertiste prend aussi le temps de composer des musiques de films. Il reçoit notamment trois Césars, pour "Le Retour de Martin Guerre", "Champ d'Honneur" et "Les Cavaliers de l'orage". Le prix de la critique lui est également décerné en 2006. Dans le jazz européen, Michel Portal occupe une place prépondérante. Qu'il se présente en duo, en invité de groupes constitués , en associé provisoire, qu'il intervienne en milieu préparé ou de façon très spontanée, Michel Portal se pose à la fois en activiste et en empêcheur de tourner en rond. Une ombrageuse conception de la liberté, moins une réflexion qu'une forme de sensibilité vive, le pousse à casser les formules, les clichés, pour le surgissement de la musique. Sans aucun doute l’un des meilleurs batteurs du monde, Daniel Humair a, en trente ans de carrière, joué avec tous ceux qui, de Stéphane Grapelli à Eric Dolphy, en passant par Sonny Rollins et Miles Davis, comptent sur la scène mondiale du jazz. Dès 1958, il travaille avec Barney Wilen, Lucky Thompson et Michel Hausser. Il figure dans le trio de Martial Solal jusqu’en 1965. En quelques années, il s’impose définitivement, e.a. aux côtés de Jean-Luc Ponty, Eddy Louiss, Phil Woods, Henri Texier, Jim Hall, Barney Kessel, Lee Konitz, Michel Portal, Joachim Kühn et Jean-François Jenny-Clark. Il a développé un style totalement original reposant sur une grande maîtrise de la continuité rythmique et du tempo. Il a marqué l'histoire de la batterie moderne, non seulement en inventant un son, spécifique, personnel et intime, mais en imposant un geste, à nul autre pareil, une façon unique de brasser le temps, de le prendre à bras le corps et de ne lui laisser aucun répit - la marque incontestable des plus grands. Sur scène Humair attire tous les regards : il fulmine, impose sa puissance et sa grâce en gestes amples et spectaculaires, tout un "théâtre" qui ne nuit en rien à la musicalité du propos. Humair est partout sans jamais occuper la place. Il propulse, ponctue, traque le tempo, en conservant une qualité d'accompagnement extraordinaire sensible et discrète. Louis Sclavis s'est imposé en une quinzaine d'années comme une figure de proue de la musique improvisée européenne, sur des instruments demeurés longtemps marginaux dans le jazz moderne – saxophone soprano, clarinette, clarinette basse – embrassant un ensemble de références excédant très largement le seul champ du jazz. Compagnon de route de la plupart des grandes figures de l’improvisation, le clarinettiste défend, avec une constance farouche, l’exploration engagée de l’instant, le hasard heureux des rencontres impromptues et la liberté de la création individuelle. Au fil des ans il joue avec Tony Oxley, Evan Parker, John Lindberg, George Lewis, Anthony Braxton, Cecil Taylor e.a. En 1988, il est récipiendaire du prix Django-Reinhardt de l’Académie du jazz qui salue le « musicien de l’année ». Au sein du trio Aldo Romano/Louis Sclavis/Henri Texier, il entreprend une tournée en Afrique centrale (1990) qui donnera lieu à la publication de « Carnets de route » (1994) puis une autre en Afrique de l’est (1997) à l’album « Suite africaine ». Jalonné de rencontres suivies avec des musiciens aux démarches singulières, du violoncelliste Ernst Reijsger au batteur Jim Black en passant par Dino Saluzzi, Jean-Pierre Drouet, Fred Frith ou encore Dave Douglas et Michel Portal, le parcours de Louis Sclavis prend une résonance internationale grâce à une importante activité scénique et le soutien du label allemand ECM. Evoluant aux confins de la musique improvisée, de la création contemporaine et du jazz libre, Bruno Chevillon s’est imposé comme l’une des voix majeures de la contrebasse, alliant avec une assurance remarquable les vertus d’un accompagnateur à la présence déterminante à celles d’un improvisateur capable d’explorer jusqu’au tréfonds les possibilités expressives de son instrument. Recherché par les principaux acteurs de la scène hexagonale (Louis Sclavis, Daniel Humair, Michel Portal, notamment), il incarne la prolongation de l’émancipation de la contrebasse dans le geste improvisé amorcée, en France, par Jean-François Jenny-Clark, Joëlle Léandre et Barre Phillips, dont il reprend les innovations avec une élégance et une fraîcheur qui semblent sans grand équivalent.