Centre Culture Régional
Dudelange opderschmelz

1a rue du centenaire
L-3475 Dudelange

27.10.2011

20h00
opderschmelz

Ouverture des portes à 19h30

« Erik Truffaz, au sommet de son art, impose son élégance et sa sobriété » Le Monde Considéré à ses débuts comme l’un des descendants directs de Miles Davis, le célèbre trompettiste suisse Erik Truffaz sut dès ses débuts se frotter à la diversité, en empruntant les chemins du rap, du rock, et de l’électro. Il voue la plus parfaite admiration à Jon Hassell, partageant avec celui-ci le goût du jeu minimaliste entre primitif et moderne, et le concept du son comme sculpture. Erik Truffaz apparaît au grand public comme un artiste majeur du jazz européen en 1998 grâce à l’album « The Dawn », salué à travers toute l’Europe, tant par la critique que par le public, comme un des albums les plus novateurs des années 90, réinventant presque à lui seul le jazz profondément urbain. Sa notoriété grandit grâce à un concert à l’Olympia en 2001 ainsi qu’à une tournée triomphale aux Etats-Unis. A l’instar de Nils Peter Molvaer ou de Bugge Wesseltoft, deux autres piliers de l’électro-jazz, Erik Truffaz a réussi à dépasser le phénomène de mode, imposant définitivement son propre style. Après sa superbe trilogie « Benares », « Paris » et « Mexico », Erik Truffaz retrouve son quartet pour l’album « In Between » qui mélange encore les genres, en plus sombre toutefois, rempli d’ambiances nocturnes et cinématographiques. La musique de Truffaz évolue entre spleen crépusculaire et mélopées oniriques, bercée par une rythmique obsédante et dominée par la trompette aux sonorités langoureusement étirées. Erik Truffaz a lui-même admirablement exprimé sa démarche : « La lune rousse inonde la ville comme si elle craignait que l’ocre des façades ne s’estompe au lever du jour. Sa présence toute en nuances nous accompagnera lors de ces séances où nous naviguons parfois en pleine mer et sans boussole. Nous amenons quelques thèmes très vite déstructurés, parfois détruits, tel des puzzles sonores que nous reconstruisons pas à pas. » Les interventions rugueuses et abrasives, pleines de grâce sulfureuse, d’Anna Aaron ponctuent à merveille ce long fleuve mélancolique. Cramponnée à son piano explorateur de greniers hantés, élevant en sourdine sa voix rauque, rageuse et crispante, évoquant PJ Harvey à ses débuts, elle élargit encore le champ magnétique musical du groupe d’ Erik Truffaz. //